Origine du sapin de Noel


Sapin de Noel à la Maison Blanche


L’origine de ce qui se rapproche le plus du sapin de Noël remonte aux Celtes qui considéraient le 24 décembre, comme le jour de la renaissance du Soleil. Ils avaient coutume d'associer un arbre à chaque mois lunaire, ils avaient dédié l'épicéa, qui était l'arbre de l'enfantement, au 24 décembre.

On retrouve également des traces d’un arbre qui s’apparente au sapin de Noel au XIe siècle.

Les fidèles avaient coutume de présenter des scènes appelées Mystères, dont celle du Paradis. L'arbre du Paradis était souvent symbolisé par un sapin garni de pommes rouges. 



Mais c’est en 1521 que le sapin ou arbre de Noël et encore arbre du Christ a été mentionné pour la première fois en Alsace. Il existe également des documents attestant d'une fête le 24 décembre  Il représentait à l'origine l'Arbre d'Eden dans les mystères joués la veille de Noël sur les bords du Rhin. Pour le décorer, on attachait des pommes à ses branches.

En 1546, on commence à parler sérieusement « d'arbres de Noël » quand la ville de Sélestat en Alsace autorise à couper des arbres verts pour Noël, au cours de la nuit de la Saint Thomas, le 21 décembre.

Symbole de la vierge, les roses faisaient partie de la panoplie de décoration pour parer les sapins, ainsi que des pommes, des confiseries et des petits gâteaux qui ressemblaient à des hosties.
Les pommes avaient également une valeur symbolique, car sur l'ancien calendrier des saints, le 24 décembre était réservé à Eve et Adam, canonisés par les Eglises orientales.

A l'époque l'église considérait l'arbre de Noël comme une pratique païenne et franc-maçonne.  Et ce fût le cas jusqu'au milieu du XXe siècle.

En fait, avant que la fête de Noel n'existe, il existait déjà un rite païen lors des fêtes du solstice d'hiver : on décorait un arbre, symbole de vie, avec des fruits, des fleurs, du blé.

Plus tard, on accrocha une étoile au sommet de l'arbre, symbole de l'étoile de Bethléem qui guida les Rois Mages. Dès lors il conquit peu à peu les communes protestantes d'Allemagne du nord et les grandes villes et occupa une place de choix dans les églises des deux religions.

Une gravure de 1806, représente un sapin décoré avec des petits personnages, des animaux, des oiseaux et des gâteaux découpés.

En 1560, au moment de la Réforme, les protestants se refusent à représenter la Nativité par une crèche comme les catholiques. Ils préfèrent développer la tradition du sapin de Noël, arbre qui symbolise le paradis d'Adam et Eve et la connaissance du bien et du mal.
La tradition du sapin de Noël se répand dans les pays d'Europe Protestante, en Allemagne et en Scandinavie.


 

Au XVII et XVIIIe siècle on commence à voir des premiers sapins illuminés.
Comme la cire était couteuse, on plaçait des coquilles de noix remplies d'huile à la surface de laquelle une petite mèche flottait ou des chandelles souples que l'on nouait autour des branches.

Au XIXe siècle le sapin de Noël prend son essor.

Cette coutume de l'arbre de Noël arriva en Grande Bretagne dans les années 1840. La jeune reine Victoria et son époux le roi Albert firent dresser un arbre de Noël avec ses lumières brillantes au centre de la fête familiale de Noël au château de Windsor.  La mode fut ainsi lancée dans tout le pays. De l’Angleterre il fait son apparition aux Etats Unis à la Maison Blanche.

En France, c’est en 1738 que l'arbre de Noël fut introduit à Versailles par Marie Leszcynska, femme de Louis XV. 

Cette tradition se généralisa après la guerre de 1870 dans tout le pays.  Les Emmigrés d'Alsace-Lorraine font largement connaître la tradition du sapin aux français : "Là où il y a une famille alsacienne, il y a un sapin de Noël". A la fin du XIXe siècle tout le pays l'a adopté.

A partir de 1880, les premières décorations avec des ampoules électriques apparaissent aux Etats Unis. Le prix d'une guirlande d'ampoules représentait un salaire hebdomadaire moyen.





Décorations du sapin : des pommes au boules de Noël

Jusque dans les années 1950 c'est l'Allemagne et les pays d'Europe de l'est qui restent le coeur de production des ornements d'art. Les artisans travaillaient le verre soufflé, filé, moulé, le métal, la cire et le bois.  A Lyon, on fabriquait aussi des petits personnages en coton, des cheveux d'anges métalliques.

La boule de Noël est née à Meisenthal en Moselle.  La légende raconte qu’en 1858, l'hiver était si rigoureux qu'il n'y eu plus de pommes. Un artisan verrier eut l'idée de remplacer les pommes en créant des boules représentant une pomme ou d'autres fruits.  La boule de Noël était née.

La ville de Meisenthal est toujours aussi célèbre de nos jours pour sa verrerie. La verrerie de Goetzenbruck a cessé de fabriquer des boules de Noël en 1964. Pour éviter que ce savoir-faire ne soit à jamais perdu, le Centre International d'Art Verrier (CIAV) de Meisenthal a ressuscité cette tradition depuis 1998.

Chaque hiver, le CIAV fabrique selon des rituels ancestraux des boules de Noël en verre devant un public toujours plus nombreux. Le Centre international d’art verrier de Meisenthal réédite non seulement des modèles anciens, mais revisite aussi la tradition en créant chaque année des boules de Noël contemporaines.








Recette des folard de la Saint Martin

Recette des folard de la Saint Martin le 11 novembre
(Voolaeren en flamand)


A la Saint Martin dans la région de Dunkerque, les enfants défilent dans la rue, avec une lanterne en forme de tête creusée dans une betterave à sucre. Après le défilé on leur donne une brioche de forme particulière que l'on appelle "folard" (Voolaeren en flamand) ou même "craquandoules ". Puis on organise un concours de la plus belle lanterne (betterave creusée avec une bougie).


Ingrédients :

- 3 grands verres de farine
- 100 gr de beurre
- 100 gr de sucre
- 2 pincées de sel
- 1 sachet de levure de boulanger
- 2 oeufs
- 1 verre de lait
- 3 cuillères à soupe de raisins secs
- 3 cuillères à soupe de rhum






Préparation :

Faites macérer les raisins dans un bol de rhum.

Faites tiédir le lait.
Dans un autre bol,ajoutez la levure de boulanger avec le lait tiède.Couvrez et laissez gonfler 20 minutes.

Egoutez les raisins.
Dans le saladier, ajoutez la farine, le sucre, les raisins ,le sel et le mélange levure-lait.
Ajoutez les oeufs et pétrissez la pâte.
Ajoutez le beurre coupé en morceaux et pétrissez de nouveau.

Couvrez et laissez  reposer la pâte pendant 3 heures,de préférence à côté d'un endroit chaud pour qu'elle gonfle mieux.

Préchauffez le four à 200 °C.
Couvrez une plaque de four de papier cuisson.

Formez les folards comme sur la photos et mettez-les sur la plaque de four.

Enfournez pour 20 minutes.

A la sortie du four attendre environ 1/2 heure et badigeonner la surface avec un peu de jaune d'oeuf battu.





Recette des Lussekatte

Ce sont les petits pains viennois au Safran, appelés "Chats de la Sainte-Lucie" que les suedois mangent à la saint Lucie le 13 décembre.

Un glögg (vin chaud suédois) ou un café accompagnent souvent les Lussekattes.


Pour 16 Lussekatte

500 g de farine
90 g de beurre
20 cl de lait
20 g de levure de boulangerie ou 2 c à c de levure sèche
100 g de sucre
50 g de raisins secs
2 œufs dont 1 pour dorer
1 pincée de safran en filaments
1 cuill. à café sel fin


Au micro onde faire fondre le beurre dans le lait et ajouter le safran. Laisser infuser quelques minutes.

Mettre le lait, avec le beurre fondu et le safran, dans la cuve de la machine à pain. Ajouter l'oeuf, le sucre, le sel. Puis la farine et la levure.

Programmer la machine en mode pâte.

Au premier bip, ajouter les raisins secs ou des pépites de chocolat. Dans le cas de pépites de chocolat, il faut les ajouter seulement à la fin du cycle, car la pâte prend une couleur brunâtre du chocolat qui fond.

A la fin du cycle sortir la pâte et former des boules de 60 g.
Les étirer en boudins assez longs pour faire les spirales et former une boucle à chaque extrémité.

Laisser lever encore 30 mn sous un torchon.

Badigeonner de jaune d'oeuf chaque petit pain et déposer un raisin sur chaque centre de spirale (ou 1 pépite de chocolat).

Enfourner 10 mn à 225°. Ca marche aussi à 20mn à 180.



Saint Martin le 11 novembre




"A la Saint Martin il faut goûter le vin"

Saint-Martin est l'une de ces anciennes fêtes de lumière qui annoncent Noël. Elle est encore fêtée surtout dans le nord de la France. Les enfants défilent dans les rues en brandissant des lanternes creusées dans des betteraves (ou d'autres légumes) et chantent d'amusantes chansons. Cette coutume très ancienne appelée fête des Guénels célèbre la fin des travaux agricoles.

Autrefois partout en Europe, les dernières grandes foires de l’année avaient lieu le jour de la Saint Martin. On y faisait commerce de cochonailles, d'oies et de canards gras.

C'est à la Saint Martin qu'on tue le cochon.

On venait aussi tirer le vin nouveau des dernières vendanges et goûter la bière de Noël spécialement brassée à cette occasion.

C'était aussi l'occasion de renouveler les baux de fermages et d'engager pour l'année les ouvriers agricoles.

Le "mal de Saint Martin" reste l'expression populaire pour parler d'ivresse due aux excès de boisson pendant les foires de la Saint Martin.

Fêter la Saint Martin signifie faire bonne chère, c'est une fête d'abondance comme le Mardi Gras. Après la Saint Martin commençait le petit carême de Noël.

Les marchés de Noël sont les cousins de ces anciennes foires de la Saint Martin.

Les petits enfants allemands, autrichiens et hollandais fêtent aussi la Saint Martin. La nuit du 11 novembre ils passent dans les maisons pour apporter des petits pains briochés aux enfants sages et des crottes d'ânes aux paresseux. Puis le soir, on déguste une oie rotie en famille.
En Allemagne, les enfants défilent dans les rues. Ils sont déguisés et tiennent des lanternes dans leurs mains. A la tête du défilé, se trouve un homme à cheval : il est habillé comme st Martin. C’est la St Martinstag.


Qui est Saint Martin ?

Saint Martin de Tours, aussi nommé Martin le Miséricordieux est né à Sabaria (ou Savaria) de Pannonie dans l’actuelle Hongrie, en 316. C’est un des principaux saints de la chrétienté. Saint Martin est le patron de plusieurs lieux : Tours, Buenos Aires, Mayence, Utrecht et Lucques, Martina Franca. Son père était tribun militaire de l'Empire romain, c'est-à-dire un officier supérieur chargé de l’administration de l’armée, et ce n’est probablement pas un hasard si le nom de Martin signifie « voué à Mars », Mars étant le dieu de la guerre à Rome.

Martin était très intéressé par la religion ce qui agaçait son père qui voyait en lui un futur militaire. Il le fit entrer dans l’armée à 15 ans.


Une nuit d’hiver, lors d’une ronde à Amiens, il partage son manteau avec un déshérité transi de froid. Il tranche son manteau ou tout du moins la doublure de sa pelisse et la nuit suivante le Christ lui apparaît en songe vêtu de ce même pan de manteau. Il a alors 18 ans. Le reste de son manteau, appelé « cape » sera placé plus tard, à la vénération des fidèles, dans une pièce dont le nom est à l'origine du mot : chapelle.

Après deux ans d’armée, Saint Martin se fait baptiser. Il vit ensuite une vie d’Ermite puis s’installe à Poitiers.

Agé de 44 ans, il s’installe sur un domaine gallo-romain et y crée un petit ermitage, que la tradition situe à 8 km de la ville : l’abbaye de Ligugé où il est rejoint par des disciples. Il crée ici la première communauté de moines sise en Gaule. Ce premier monastère est le lieu de l’activité d’évangélisation de saint Martin pendant dix ans. Il accomplit ses premiers miracles et se fait ainsi reconnaître par le petit peuple comme un saint homme.

Le 4 juillet 371, il est proclamé évêque de Tours. Même s’il est évêque, il ne modifie en rien son train de vie. Il crée un nouvel ermitage à 3 km au nord de Tours avec pour règle la pauvreté, la mortification et la prière. Il remplace les sanctuaires païens par des églises et des ermitages et comprenant fort bien l’homme de la campagne et ses besoins. Il se donne les moyens de le convertir alors que la foi chrétienne est encore essentiellement urbaine.

Un jour, voyant des oiseaux pêcheurs se disputer des poissons, il explique à ses disciples que les démons se disputent de la même manière les âmes des chrétiens. Et les oiseaux prirent ainsi le nom de l'évêque ; ce sont les martins-pêcheurs.

Martin meurt à Candes, le 8 novembre 397.

Une légende veut que les fleurs se soient mises à éclore en plein novembre, au passage de son corps sur la Loire. Ce phénomène étonnant donnera naissance à l’expression « été de la Saint-Martin».



La légende de Saint Martin ?

Voici une des légendes sur Saint Martin
Un soir d'hiver près d'Amiens, Martin officier dans les légions romaines, rencontre un mendiant grelottant. Il enlève le grand manteau qui l'enveloppe, sort son épée du fourreau et le coupe en deux : la moitié pour le mendiant, l'autre pour lui. A la suite d'un songe dans lequel le mendiant a le visage du Christ, Martin se convertit au christianisme.

Les enfants chantent en Flandre française, cette chanson, le soir de la Saint-Martin :

« Saint Martin
Boit du vin
Dans la rue des Capucins
Il a bu la goutte
Il a pas payé
On l'a mis à la porte avec un
Coup d'balai »

en défilant dans la rue, avec une lanterne en forme de tête, creusée dans une betterave à sucre. Aprés le défilé, on leur donne une brioche en forme particuliére que l'on appelle" folard (Voolaeren,en flamand)"ou "craquandoules ", et une orange. Puis le concours de la plus belle lanterne (betterave creusée avec bougie" est organisé.



Cette fête n'est pas sans rappeler, celle d’Halloween qui elle aussi est une fête de la NUIT, de la MORT, alors que la St martin est une fête païenne joyeuse. Elle est toujours fêtée dans les écoles laïques des Flandres et Picardes. Bien que d'inspiration chrétienne, la Saint-Martin en Flandres est une fête païenne.
 


Sainte-Lucie le 13 décembre

La Sainte-Lucie est fêtée le 13 décembre en l'honneur de Sainte Lucie de Syracuse. 

Avec l'Avent, cette fête marque le début de la période de Noël.

Lucie vient de 'lux', la lumière ou de 'Lucis via' qui signifie Chemin des Lumières.


A l’origine Sainte Lucie était une fête importante dans toute la Chrétienté occidentale. Elle est aujourd'hui célébrée en Suède, Danemark, Norvège, Finlande, en Islande et Italie.


Avant la réforme du calendrier grégorien, au XVIe siècle, cette fête tombait le jour du solstice d'hiver dans l'hémisphère nord.

La Suède est le pays où cette fête est la plus répandue (Sankta Lucia en suédois).


Lucie est un prénom venant du latin lux, lucis, désignant la lumière, et la lumière est à l'honneur lors de ces célébrations.
Avec la sainte Lucie on rejoint la fête des lumières particulièrement célèbrée à Lyon le 8 décembre.


Traditions de la Sainte Lucie en Suède

Dans toutes les familles suédoises, entreprises, écoles ou ville, on choisit sa propre Lucie.

Elle est vêtue d'une longue robe blanche, ceinturée de rouge et coiffée d'une couronne garnie de bougies. Elle souvent accompagnée de ses demoiselles et de ses garçons d'honneur eux-aussi vêtus de blanc. Tous chantent des chansons traditionnelles. Les garçons portent des chapeaux terminés par des étoiles dorées.


La plupart du temps, les jeunes font la fête le 12 au soir qui dure jusqu'au petit matin.

Le matin du 13 décembre, la « Lucie » de la famille apporte le petit déjeuner au lit à ses parents. Garçons et filles se rassemblent autour du lit. La plus jeune des filles, s'avance toute illuminée et portant un plateau sur lequel sont disposés des mets pour le petit déjeuner : un café fumant, des brioches au safran (Lussekatte ou "chat de Sainte-Lucie), des gâteaux au gingembre en forme d'étoile, de pantin ou de coeur (les lussebullar). Les enfants chantent des chants traditionnels.




Dans toutes les maisons on célèbre la Sainte Lucie, qui marque la nuit la plus longue de l'année. A cette époque le jour ne dure que 4 heures. On déguste des petits gâteaux en forme d'étoile au coin du feu. C’est l’occasion de boite du GLÖGG, une boisson chaude composée de vin épicé.


A l’origine, le terme « lussekatt » (chat de Lucie) n’avait rien à voir avec Lucie elle-même, c’était en réalité une référence au diable (Lucifer) qui provient d’une tradition germanique remontant au 17ème siècle. Le diable, sous la forme d’un chat, venait distribuer des fessées aux enfants alors que Jésus (sous la forme d’un enfant) distribuait quant à lui des brioches aux gentils bambins. La jolie couleur chaude des brioches était censée conjurer les ténèbres maléfiques.

Les lussebullar sont apparus pour la première fois en Suède vers la fin du 17ème siècle, et dès 1800 (soit plus ou moins le moment où Sainte Lucie commença a être célébrée en Suède) la tradition s’était déjà propagée à travers tout le pays.

Ces petites brioches font l’objet d’une tradition culinaire fermement ancrée dans la culture suédoise liée à l’Avent. En effet, c’est lors de cette période qu’on les déguste traditionnellement, et plus particulièrement le jour de la Sainte Lucie (le 13 décembre), accompagné d’une bonne tasse de glögg.



Qui est Saint Lucie ?

Lucie est originaire de Syracuse. Elle a vécu en Sicile au IVe siècle : c'est l'une des premières chrétiennes. A cette époque les croyants sont souvent maltraités et se cachent dans des grottes pour prier. Lucie leur apporte de la nourriture pendant la nuit.

Sur sa tête repose une couronne de bougies allumées, ce qui lui laissait les mains libres pour transporter mets et boissons et éclairer son chemin. La légende raconte que la beauté de ses yeux séduisit un jeune païen qui tomba amoureux d'elle mais que Lucie repoussa. De rage, il l'a fit arrêter par les hommes de l'Empereur de Rome.

En fait Sainte Lucie est une martyre chrétienne qui a été condamné à mort pour avoir apporté aux autres chrétiens à manger. On a essayé de la brûler, mais les flammes n'ont pas voulu la tuer et donc elle a été tuée avec une épée. On dit que sous la torture elle continua a parler de sa foi. Pour la punir, les bourreaux lui arrachèrent les yeux avant de la tuer.

Une autre légende raconte ceci :

Lucie, vierge de Syracuse (Sicile), alla sur la tombe de Sainte Agathe accompagnée de sa mère qui souffrait depuis quatre ans d'une perte de sang. Après avoir touché le tombeau elle guérit aussitôt de sa maladie. En guise de remerciements, Lucie distribua tous ses biens aux pauvres.
Cela irrita son fiancé, qui dénonça Lucie, lui reprocha d'être chrétienne et de violer les édits des Césars.
Comme le fiancé ne parvenait pas à oublier les beaux yeux de Lucie, elle s'arracha les yeux et les lui fit parvenir dans un plat. On la représente portant ses yeux d'une main et tenant dans l'autre la palme des martyrs.
Plus tard ses yeux sont réapparus à la suite de ce don et c'est ainsi que les tableaux la montrent.




Découvrez les recettes :

Lussekatte : brioches au safran

Gâteaux au gingembre en forme d'étoile ou de coeur


Glögg

Fête des lumières le 8 décembre



Le 8 décembre la ville de Lyon est en fête. Tout brille et scintille. Les monuments sont illuminés, des spectacles de son et lumières se déroulent dans toute la ville.

Pourquoi cette débauche de lumière le 8 décembre ?

C’est pour honorer la vierge Marie qui a protégé la ville d'une grande épidémie de peste à l’époque de la Renaissance.

En cet honneur deux statues de la Vierge de la vierge ont été élevées, l’une sur la place des changes, l’autre sur la pile du pont de Saône.


Les echevins firent vœu pour eux et pour leurs successeurs, d’aller à toutes les fêtes de la nativité de Notre Dame qui était le huitième jour de septembre, sans robe, néanmoins avec leurs habits habituels, en la chapelle de Fourvière pour ouïr la messe, y faire les prières et les dévotions à la dite Vierge et lui offrir en forme d’hommage et reconnaissance, la quantité de sept livres de cire blanche en cierges et flambeaux et un écu d’or au soleil et ce pour la disposer à recevoir en sa protection particulière la ville de Lyon.

Les Lyonnais ont pris l’habitude, depuis le premier Vœu des Echevins, de demander l’intercession de la Vierge, pour une maladie, le retour d'un soldat, un enfant...
Ils se rendent fréquemment au sommet de la colline de Fourvière dans une petite église qui domine la ville - celle qui encore aujourd'hui est là, blottie contre la basilique.

Les années passent et les pèlerins sont toujours plus nombreux. La vieille église doit être restaurée. A partir de 1848 on se pose la question de refaire le vieux clocher. En 1852 la restauration du clocher est terminée et l’on va placer sur celui-ci une magnifique statue de Marie en bronze dorée.

Bien entendu la date choisie est celle du 8 septembre 1852, celle de la Nativité de Marie. Malheureusement le ciel n’est pas d’accord, quelques jours avant, les nuages grondent, la ville se retrouve sous des torrents d’eau et la Saône déborde. Une nouvelle date est choisie : le 8 décembre, elle aussi fête de la Vierge, c’est la fête de Notre Dame des Advents qui deviendra deux ans plus tard, en 1854, la fête de l’Immaculée Conception.

Mais ce jour là, des orages terribles éclatent et de nouveau la Saône menace. Les notables décident de repousser une seconde fois la cérémonie mais miracle, en fin de journée les nuages poussés certainement par un doigt divin vont mouiller d’autres terres et le ciel se fait clément. Les Lyonnais, installent alors à la nuit tombée sur leur fenêtre, lumignons, bougies, bougeoirs qui vont illuminer la ville d’une douce lumière. Les bougies brûleront jusqu’au petit matin.


Et traversant le temps, ce qui était un geste de Foi s’est dilué dans le patrimoine laïque lyonnais et le fait de mettre quelques bougies à la fenêtre le 8 décembre, se perpétuera dans toutes les familles.







Sainte Barbe le 4 décembre



Sainte Barbe a vécu au IIIe siècle à Héliopolis (aujourd'hui Baalbek au Liban) sous le règne de l’empereur Maximien.

Son père, paien, furieux de voir sa conversion, la fit enfermer dans une tour à deux fenêtres. Mais un prêtre chrétien, déguisé en médecin, s’introduisit dans la tour et la baptisa.
Au retour d’un voyage, son père, Barbe apprit qu’elle avait percé une troisième fenêtre dans le mur de la tour pour représenter la Sainte Trinité et qu’elle était chrétienne. Furieux, le père mit le feu à la tour. Barbe réussit à s’enfuir, mais un berger découvrit sa cachette et avertit son père.

Ce dernier la traîna devant le gouverneur romain de la province, qui la condamna au supplice. Comme la jeune fille refusait d’abjurer sa foi, le gouverneur ordonna au père de trancher lui-même la tête de sa fille.



En signe de vengeance céleste, la foudre, tomba sur lui. Quand les chrétiens vinrent demander le corps de la jeune martyre, ne voulant pas utiliser son prénom perse et ne pouvant pas se dévoiler en utilisant son prénom de baptême chrétien, ils ne purent en parler que comme « la jeune femme barbare », d'où le nom de sainte Barbara qui lui fut donné.

Depuis le Moyen Age, on attribue à Sainte Barbe, le pouvoir de protéger de la mort violente.

Sainte Barbe est devenue la sainte patronne des mineurs, des carriers, des alpinistes, des canonniers, géologues, métallurgistes, artificiers, pompiers, ingénieurs et des prisonniers.





La fête de la Sainte Barbe est associée à des rites de fécondités ou de divination.

Le 4 décembre, en Alsace, on coupe des branches d’arbres fruitiers (en particulier le cerisier) qu’on place dans un vase rempli d’eau. Si les bourgeons éclosent le soir de Noël, on peut y voir un bon présage de fécondité, d’abondance et de chance en amour pour les jeunes filles.

En Provence on fait germer des graines de blé ou de lentilles dans trois soucoupes couvertes de coton humide que l'on dispose devant la crèche. Si de jeunes pousses vertes apparaissent pour Noël, c'est le signe d'une bonne récolte pour l'année à venir.




En Savoie, le premier samedi de décembre, à Bozel, la chapelle Sainte-Barbe est exceptionnellement ouverte, et une messe y est célébrée le matin. Puis s’ensuit une dégustation de soupe traditionnelle (haricots et lard), préparée dans la nuit dans un immense chaudron par les habitants et partagée entre toutes les personnes présentes.

A Saint Etienne, la Sainte-Barbe, patronne des mineurs, défile dans les rues jusqu'aux différents puits de mines, ce défilé est généralement accompagné d'un spectacle. Le maire donnait traditionnellement un jour de congé à cette occasion. Par extension elle est aussi la sainte patronne des écoles des Mînes.

Au sein des corps de sapeurs-pompiers, la fête de la Sainte-Barbe est souvent associée à un défilé et à un repas ou un bal dans de nombreuses villes de France. Cette fête traditionnelle se réfère à la sainte réputée protectrice des sapeurs-pompiers.

Sainte Catherine le 25 novembre

chapeau de Sainte Catherine

Le 25 Novembre, jour de la Sainte Catherine, on fête les jeunes filles de 25 ans (les catherinettes) qui ne sont pas encore mariées. La tradition veut qu'elles portent un chapeau extravagant aux tons jaunes et verts confectionné pour ou par elles, à leur image.


Sainte Catherine est la patronne des filles à marier, mais aussi des théologiens, philosophes, orateurs, notaires, étudiants, meuniers, plombiers, tailleurs ...

L'étymologie grecque du prénom Catherine est "Katharos" qui signifie "pure".


Autrefois, les statues de sainte Catherine placées dans les églises étaient ornées d'une coiffe qui était renouvelée chaque année. Cette opération était le privilège des jeunes femmes âgées de plus de 25 ans et encore célibataires. D’où l'expression « elle va coiffer sainte Catherine » qui signifiait que la jeune femme n'avait toujours pas trouvé de mari.

Cette dernière pouvait alors implorer la sainte avec la prière suivante : « Sainte Catherine, aide-moi. Ne me laisse pas mourir célibataire. Un mari, sainte Catherine, un bon, sainte Catherine ; mais plutôt un que pas du tout ».

Les jeunes filles à marier se promenaient en ville revêtues de tenues et de chapeaux extravagants et se rendaient en cortège devant une statue de Sainte Catherine pour la parer de fleurs, rubans, chapeaux ... Elles coiffaient Sainte Catherine dans l'espoir de trouver un mari ! Elles allaient au bal et celles qui voulaient trouver un mari se mettaient un chapeau complètement fou sur la tête. Elles y accrochaient des objets jaunes et verts pour se faire remarquer.





Origine de Saint Catherine
 
Sainte Catherine d'Alexandrie a vécu au IIIe siècle. Sa légende rapportée en France par les croisés, raconte qu'elle est morte vierge et martyre. Elle fut d'abord attachée à une roue munie de pointes, qu'elle parvint à briser par ses prières. Elle fut ensuite décapitée et de son corps jaillit du lait. Puis elle fut portée part des anges sur le Mont Sinaï.


Sainte Catherine

Sainte Catherine d'Alexandrie
Née à Alexandrie au sein d'une famille noble, Sainte Catherine se convertit au christianisme à la suite d'une vision. Très intelligente, elle suit les cours des plus grands maîtres chrétiens.
Elle est la seule sainte du paradis à posséder trois auréoles : la blanche des vierges, la verte des docteurs et la rouge des martyrs.


C'est la fête des modistes (fabrique des chapeaux) et des Maisons de couture qui donne ll'occasion de créer et de porter de superbes chapeaux. Il n'y a pas que dans les Maisons de couture qu'on fête la sainte Catherine, dans les bureaux également, les jeunes filles célibataires de plus de 25 ans portent un  chapeaux. Elles doivent le garder jusqu'à la fin de la journée.















Un calendrier de l'Avent moderne et original

Calendrier de l'Avent

Des saturnales à la fête chrétienne





Pour comprendre les origines de Noël et de toutes les fêtes qui précèdent Noël, il faut remonter aux temps anciens jusqu'à l'époque romaine.

Vous l'aurez compris, les différents peuples étaient marqués par le déclin du soleil qui caractérise les derniers mois de l'année. Du soleil dépend la culture, donc la nourriture, la chaleur et le bien être. Depuis la nuit des temps, les rites de remerciements et de sacrifices sont célébrés aux solstices d'été et d'hiver. Le solstice d'hiver est important car c'est la période de l'année où les journées commencent enfin à être plus longues. Déjà avant l'époque romaine, des fêtes avaient lieu à cette période dont le but était de redonner courage et espoir au peuple effrayé par les sols gelés, l'absence de vie et l'obscurité.

Les saturnalesLes romains invoquaient Saturne, dieu des semailles et de l'agriculture, dont le nom vient du verbe latin Severe (semer). Sa fête, "les saturnales", donnait lieu à des réjouissances du 17 au 24 décembre.
On disait qu'elles s'étendaient jusqu'aux calendes de janvier, le jour de l'An romain. Les calendes désignaient, chez les Romains, le premier jour de chaque mois.

Au départ les Saturnales avaient lieu à l'occasion des semailles, mais cette tradition se perdit avec le temps. Cette célébration servit peu à peu à justifier toutes sortes de réjouissances effrénées, de fêtes et d'orgies. Le peuple dansait, jouait et les rois et donnaient des repas aux esclaves. Les hommes se déguisaient en femmes pour jouer des saynetes. Il régnait une ambiance généreuse, comme pour les fêtes de Noël actuelles. On offrait des cadeaux, des porte-bonheur, du miel, des gâteaux, de l'or. On décoraient les maisons avec du lierre, des branches de houx et de gui et tout travail, à part celui de la cuisinière et du banquier, était interdit.





Ces festivités païennes entravairent pendant longtemps la propagation du christianisme.

Les peuples nordiques de leur côté célébraient Njord, dieu de la fécondité et Idun, gardienne "des pommes de providence", nourriture des dieux.

Les orientaux rendaient un culte à Mithra, divinité de la lumière, de la chasteté et de la pureté.
Il combattait les forces maléfiques. Au IIe et IIIe siècles av. J. C., son culte fut répandu dans tout l'Empire romain et l'empereur Aurélien en fit même la religion d'Etat. Les soldats romains, dont bon nombre vénéraient Mithra, furent les ambassadeurs de cette religion qu'ils répandirent jusque dans les provinces les plus éloignées de l'Empire.

La propagation de la chrétienté au sein de l'Empire romain était donc menacée par les fêtes paÏennes des Saturnales et par le culte de Mithra.





Au 4e siècle, pour enrayer ce culte païen, l'Eglise chrétienne prit une mesure très astucieuse. La fête de la naissance du Christ fut avancée du 6 janvier au 25 décembre pendant le solstice d'hiver. Le 25 décembre était la fête la plus importante de l'an mithraïen : on fêtait la renaissance du "sol invinctus" (dieu invaincu). L'Eglise n'hésita pas à déclarer le Christ "sol invinctus". Les chrétiens procédèrent de la même manière au cours de l'évangélisation d'autres peuples : la fête de Noël fut transférée aux jours de fêtes païens importants, tels que la fête de Jul chez les germains. L'objectif restait le même : faciliter le passage de la coutume païenne à la foi chrétienne.

Pour faciliter ce changement, les autorités ecclésiastiques décidèrent de s'appuyer les rites paiens existants. Il ne fut pas difficile, de créer un lien entre le houx aux feuilles piquantes et la couronne d'épines du Christ par exemple. Au lieu d'interdire les saynetes très appréciées du peuple, l'Eglise tenta de les remplacer par des tableaux vivants qui avaient pour thème principal la naissance du Sauveur selon les données des Evangiles de Matthieu et de Luc qui devinrent les crèches vivantes que nous connaissons aujourd'hui.

Les crèches vivantes étaient répandues dans les régions alpines. Les santons de Provence sont issus de cette tradition et apparurent au XVIIIe siècle. Les personnages étaient façonnés avec de la mie de pain séchée, puis peints à l'huile et au vernis.

Au VIe siècle, le pape Grégoire envoya Augustin sur les îles britanniques pour évangéliser la population anglo-saxonne. Il donna l'ordre aux moines d'intégrer les cérémonies chrétiennes dans la tradition des païens afin que les mutations ne les effraient pas trop.

Avec la propagation du christianisme, la fête de Noël commença aussi à jouer un rôle de plus en plus important dans la vie politique des peuples européens. Suite à l'écroulement de l'administration romaine et du système de transport, la communication entre les souverains se fit de plus en plus rare. Ainsi, Noël, devint l'une des rares occasions pour les princes de se rencontrer. Dans l'Europe entière, les rois chrétiens se faisaient couronner ce jour là, tel Charlemagne, Roi des Francs, qui fut nommé Empereur du Saint Empire romain, par le pape, le jour de Noël de l'an 800. Ces couronnements donnaient l'occasion d'organiser de grandes fêtes avec des banquets où l'on mangeait et buvait en excès.